2 octobre, nous finissons par quitter nos amis de la finca et partons vers le jardin botanique de Calarca. C’est un joli jardin dont la visite se fait obligatoirement avec un guide. La guide ne parlait qu’espagnol et ne prenait pas trop le temps de montrer aux enfants.

La visite s’est bien passée mais nous n’en garderons pas un souvenir impérissable.

Pour rejoindre le désert de la Tatacoa, nous devons passer par l’Alto de la Linea, route tant redoutée par les locaux car elle est empruntée par beaucoup de camions qui peinent à monter et s’arrêtent en panne au milieu des montées et des descentes. Il y a aussi beaucoup d’accidents dû au trafic important. Pour faire pref, nous sommes restés en panne comme les camions quand notre camion a refusé de démarrer en pleine montée juste avant un virage. Nous avons du attendre l’arrivée de la police pour nous mettre en sécurité, puis un dépanneur en moto est sorti de nul part avec sa caisse à outils. Il était formel c’est le démarreur. Il se propose de le nettoyer maintenant là sur la route, heu non! Par chance, le camion redémarre. Nous continuons notre route mais retombons sur des bouchons car il y a un accident de camion. En bref, nous avons mis 9h pour faire 100 kms !

Nous arrivons épuisés à Cajamarca avant Ibagué et passons la nuit sur la place du village.

Nous discutons quand meme avec des enfants et une famille qui nous font la gentille surprise de nous laisser des souvenirs colombiens, des bonbons et des dessins sur le marche pied du camion. Quelle gentillesse ces colombiens, nous sommes surpris tous les jours !

Il nous reste encore 200 kms et 5h pour reojoindre le désert de la Tatacoa. Nous suivons les conseils de notre GPS OsMand qui nous conseille une autre que Maps.me. Au bout de 30 kms de piste, nous nous retrouvons face à une rivière ! Mince, nous devons faire demi-tour. Nous voyons de l’autre coté une barge qui emmène les voitures, nous attendons qu’elle fasse le tour pour savoir si elle peut nous emmener. Le Monsieur hésite beaucoup et nous dit au prochain voyage et je ne prends que vous. OK, il fait son aller-retour, revient, attache la barge pour que nous montions. Son adjoint n’a pas l’air rassuré, il file mettre son gilet de sauvetage. La je commence vraiment à flipper ! Lorsque nous montons, le moteur de la barge est sous l’eau et il doit sacrément écoper pour pouvoir démarrer. La traversée dure 10 minutes mais nous ne faisions pas les malins. Même avec un camion 4×4, nous avons eu du mal à sortir en marche arrière de la barge, tellement le chemin d’accès était pentu. Si vous êtes en CC, passez votre chemin et prenez l’itinéraire de Maps.me !

Nous arrivons le 4 octobre au soir au désert par une piste très peu empruntée. Nous voyons un magnifique coucher de soleil et avons l’impression d’être seul au monde. Magnifique ! Nous bivouaquons seul dans le désert et observons les étoiles le soir en buvant un verre de vin. Ca tient à peu de choses le bonheur en fait !